Éducateur jeunes enfants (EJE)

L’éducateur de jeune enfance est un professionnel de l’action sociale et de la petite enfance. Il favorise l’épanouissement, le développement et l’insertion dans la société des enfants de moins de sept ans. 
Les missions de l’éducateur de jeune enfance sont variées car elles visent à un accompagnement global de l’enfant, en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire. Il travaille seul ou avec des groupes :

Nombre de ces professionnels choisit d’exercer ses missions d’EJE dans le secteur privé sanitaire, social et médico-social. Ils évoluent alors dans diverses structures : instituts médico-éducatifs  (IME), centres médico-psychopédagogiques (CMPP), maisons d’enfants à caractère social (MECS), etc. Dans ce cas, ils accompagneront en majorité des enfants en situation de handicap ou en difficultés sociales.

Les principales qualités requises pour devenir éducateur de jeune enfance sont humaines, indispensables dans le secteur de la petite enfance.

Afin d’élaborer les projets éducatifs, de trouver des solutions à des situations inhabituelles et de maintenir l’attention de l’enfant, l’éducateur de jeunes enfants est imaginatif, créatif et pédagogique. 

Il est aussi indispensable qu’il exerce son sens de l’empathie et de l’observation. Face à des enfants en bas-âge, il est parfois délicat de communiquer et de comprendre ce qui ne va pas. 

Par ailleurs, ces qualités l’aideront à établir une relation de confiance saine et respectueuse avec l’enfant.

Enfin, un éducateur de la jeune enfance sait gérer son stress, ses émotions et sa fatigue physique et psychologique. Ces aptitudes sont très importantes, notamment pour faire face à des situations complexes. Pour cette même raison, un bon EJE est capable de prendre du recul sur sa vie professionnelle.

Les personnes qui souhaitent devenir éducateur de jeunes enfants doivent obtenir le diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEJEE) (niveau 6, équivalent licence).

La formation d’éducateur de jeune enfance dure trois ans, articulée autour d’un apprentissage théorique et de quinze mois de stage d’éducateur de jeune enfance.

Depuis 2019, les épreuves du concours d’éducateur de jeune enfance, que le candidat devait passer avant l'entrée en formation, n’existent plus. Aujourd’hui, la démarche est simplifiée : une fois titulaire d’un niveau bac, il postule sur Parcoursup ou envoie son dossier à un institut de formation. S’il est accepté, il passe ensuite une épreuve orale destinée à apprécier sa motivation.

Un allégement d’un tiers de la formation d’éducateur de jeune enfance est possible si l’étudiant est titulaire d’un autre diplôme de l’intervention sociale, comme le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES).

Alternances et VAE : les autres voies d'accès au métier d'éducateur de jeune enfance
Il est également possible d’obtenir le DEEJE en alternance. Avec ce dispositif, l'étudiant alterne une formation théorique à l'école et une formation pratique en entreprise. Les personnes de plus de 30 ans signent un contrat de professionnalisation, celles de moins de 30 ans un contrat d’apprentissage. L'EJE est alors rémunéré et justifie d'une expérience professionnelle dès sa sortie d'études.

Par ailleurs, les professionnels souhaitant entamer une reconversion d’éducateur de jeune enfance peuvent le faire avec la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce dispositif ouvre l’accès à la qualification sans suivre d’étude. Pour cela, le candidat devra constituer un dossier mettant en valeur des expériences professionnelles en lien avec le référentiel de compétences du diplôme d’EJE, puis le présenter devant un jury.

Les dispositifs de l’alternance et la VAE d’éducateur de jeune enfance peuvent être accompagnés et financés par l’OPCO Santé.

En moyenne et en début de carrière, le salaire d’un éducateur de jeune enfance est de 1450€.

Avec quelques années d’expérience après la fin de la formation d’éducateur de jeune enfance, un professionnel peut évoluer sur des missions d’encadrement. Par exemple, il aura l’occasion de former des stagiaires, d’encadrer des équipes ou de prendre la responsabilité d’une structure d’accueil de la petite enfance (crèche, garderie, centre de loisirs…).

Suivant l’obtention de son DEEJE, il peut aussi choisir de poursuivre ses études pour obtenir des diplômes d’encadrement :

Le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale (CAFERUIS) permet d’animer et de piloter l’action d’une unité de travail dans le champ de l’intervention sociale.

Il peut aussi assurer la direction d’un établissement du médico-social ou d’un service de l’intervention sociale. Pour cela, un titulaire du DEJEE passe le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (CAFDES).

Après trois ans d’activité professionnelle en tant qu’éducateur de jeunes enfants, un professionnel peut suivre une formation diplômante d’État d’ingénierie sociale (DEIS). Les missions d’un ingénieur social sont de concevoir et de mettre en place les programmes socio-politiques au sein des structures.

En passant le diplôme d’État de médiateur familial (DEMF), il pourra se diriger vers des missions d'intervention au sein des familles dans le cadre de conflits et de ruptures. 

Enfin, s’il souhaite exercer un autre métier de l’intervention social, des allègements de formation existent pour certains diplômes (DE éducateur spécialisé, DE éducateur technique spécialisé, DE conseiller en économie sociale et familiale, DE auxiliaire de puériculture…).